Loin de s’apitoyer, winnterzuko rappe sa combativité qui a façonné son mental et son art. En se comparant à Antonio Salieri, compositeur de talent et respecté de son vivant que la postérité a relégué en compositeur de second rang en créant la légende de Salieri comme un « rival jaloux de Mozart » alors qu’il eut plus une place de mentor. C’est cette position d’antagonisme qui anime winnterzuko. Avec Salieri, l’artiste livre une œuvre brute et honnête, à l’image de son vécu. Il incarne la figure du survivant, celui qui, malgré les coups, reste debout. Entre introspection, références culturelles et engagement, Salieri est bien plus qu’un simple album de rap. C’est une immersion dans l’esprit d’un artiste en constante évolution, qui refuse de se laisser abattre et qui continue sa lutte en quête d’une place dans un monde qui ne l’a jamais vraiment accepté. Au-delà de ses textes chargés d’émotion, winnterzuko s’adresse également à ses pairs avec gratitude : « Merci à ceux qui me sont proches de m’avoir relevé et soigné pendant ces mois et années de détresse. » Il n’oublie pas les institutions françaises qui lui ont permis d’avancer, malgré un parcours marqué par la précarité et la violence. " Merci à la France, aux fonctionnaires, aux enseignants et à tous les organismes sociaux qui m’ont donné la chance de manger, dormir sous un toit, partir en vacances et accéder à l’éducation."